Vote des "Zones d'Accélération des Énergies Renouvelables" (ZAER)
Chronologie de notre combat en 2024 pour dénoncer les manipulations et les mensonges,
pour
la vérité, pour une information objective et une vraie concertation, une vraie démocratie.
Pour me contacter :
Le problème peut se poser chez nos voisins qui nous impactent potentiellement :
Belmont de la Loire : Aucun vote ZAER n'a encore eu lieu. (Ni concertation je suppose ? Calendrier inconnu)
Belleroche : Les cartes ZAER ont été votées sans aucune Zone Éolienne. Merci Belleroche !
CHRONOLOGIE DES INTERVENTIONS :
Merci Le Pays !
03/06/2024 : RÉSULTAT DU VOTE POUR LA CARTE ZAER ÉOLIENNE
Résultat du conseil municipal : la carte ZAER éolienne sera rendue vierge. Voté à l'unanimité !
Le conseil devra faire état dans sa délibération officielle d'une zone d'exclusion de l'éolien industriel sur toute la commune comme l'ont demandé les 314 personnes consultées (dont 179 personnes inscrites sur les listes électorales qui représentent 65% des 276 inscrits en 2022 sur la commune)
Petite précision sémantique importante :
Le terme "pétition" à été utilisé par erreur à l'oral pendant la réunion du conseil pour notre consultation et nous espérons que le bon terme figurera bien à l'écrit sur le document officiel.
Une pétition n'exprimant qu'un seul avis partisan alors qu'une consultation de l'opinion recueille tous les avis, ce qui n'a rien à voir.
Il est important d'utiliser les bons termes pour rendre compte officiellement, par honnêteté et surtout par respect envers les signataires et les bénévoles pour l'énorme travail effectué dans un temps très court, ceci pour apaiser les esprits et tourner la page pour retrouver le calme et la sérénité ranchalaise habituelle.
Tout le monde est fatigué par ce genre de débat qui n'aurait jamais dû avoir lieu après les précédents de 2010 et 2019 et qui n'a fait que fatiguer et diviser les Ranchalais.
31/05/2024 : RÉSULTATS de la consultation populaire sur l'éolien à Ranchal
Un grand merci à tous pour votre participation et pour votre accueil.
Merci aux 330 personnes qui ont répondu présents à cette formidable consultation populaire, une initiative unique dans l'histoire de notre région.
Au delà des éoliennes, les Ranchalais se sont mobilisés pour une vraie démocratie.
Nous nous sommes exprimés pour être respectés en tant que citoyens, pour demander de vraies informations sur les projets qui engagent notre avenir, pour protéger notre qualité de vie, notre environnement et notre biodiversité contre l'argent roi.
Dans la mise en place des cartes ZAER, la loi imposait une "concertation" avec les administrés. Dans le délai très court qui nous était imposé, nous avons réussi à apporter toute notre aide et notre bonne volonté à nos élus pour faire au mieux et nous espérons qu'ils nous en sauront gré.
Nous invitons les communes voisines à faire de même en cas de proposition de carte ZAER qui ne leur convient pas.
Les outils démocratiques existent, même si ils ne sont pas "officiels", utilisons-les !
PS : Le dossier de consultation de 55 pages et 330 signatures à été remis à la mairie ce matin. Si vous avez signé "pour" et que vous tenez à vérifier que votre signature figure bien dans le dossier, vous pouvez appeler la mairie qui vérifiera facilement grâce aux feuilles dédiées.
Référence sémantique : Consultation : « Action de prendre avis.» Populaire : « Qui s'adresse au peuple, au public le plus nombreux ». Rien de plus, rien de moins !
23/05/2024 : COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION PUBLIQUE
Tout d’abord, merci à Monsieur le maire, aux conseillers municipaux et à tous les participants, rarement une réunion publique n’a attiré autant de monde dans notre village, il s’agit même certainement d’une première. (Approx. « au moins 60 personnes »)
Grâce à votre mobilisation cette réunion publique a été très utile et elle a rempli un objectif important : montrer clairement la presque unanimité et la pertinence des arguments des Ranchalais qui demandent le vote d’une zone d’exclusion de l’éolien industriel à Ranchal. Elle a aussi montré que les Ranchalais sont des gens respectueux qui ne demandent qu’à être informés et respectés pour débattre dans le calme des grands enjeux politiques locaux.
Voici les éléments essentiels de la réunion.
1.Introduction
Le maire accueille les participants avec un peu d’anxiété, il a mis son écharpe tricolore pour rappeler son autorité, il dit craindre une « foire d’empoigne » et précise que dans ce cas le débat sera arrêté et les contributions individuelles ne seront pas enregistrées. Madame Suchet est chargée d’enregistrer ces contributions. Il précise ensuite qu’à priori le conseil municipal a une position restrictive par rapport à l’éolien mais que la position définitive ne sera connue qu’à l’issue du vote le 3 juin lors d’une réunion qui sera publique. Il rappelle le cadre légal.
Maître Legroux se présente, il est avocat d’affaire et Ranchalais, il demande si on peut acter une « exclusion pure et simple » de l’éolien qui semble majoritairement rejeté par les habitants. Réponse de Monsieur le maire : On va prendre appuis sur vos contributions pour préparer nos délibérations.
Madame Gaton demande si la réunion du conseil sera ouverte au public, la réponse est oui comme toute réunion du conseil. (Attention la prise de parole est interdite dans ces réunions sauf à la fin si le maire le propose).
Madame Gardin, première adjointe, précise que l’on peut faire part de nos doléances jusqu’au 31 mai sur le carnet en mairie, ou par mail ou par un mot dans la boite à lettres.
2. La méthanisation : La carte proposée est ouverte sur toute la commune.
Quelqu’un fait remarquer que les cartes ne tiennent aucun compte de toutes les spécificités, même pas les zones humides protégées.
Monsieur Renard, agriculteur, précise que cette méthode n’est pas du tout une décarbonation car elle prend le carbone du sol pour le renvoyer dans l’atmosphère.
Monsieur Longin, agriculteur, précise que les volumes de matières premières à Ranchal sont très insuffisants et que c’est donc inenvisageable.
Maître Legroux précise donc qu’ « une carte ouverte sur la méthanisation à Ranchal est une mauvaise indication donnée à la COR et aux autorités publiques ». Une personne demande si une entreprise extérieure pourrait implanter un méthaniseur à Ranchal si on valide la carte, la réponse est oui.
Monsieur Dubost précise qu’un projet à Belmont est un échec.
Monsieur Michel demande si l’on peut procéder à un vote à main levée informel pour chaque carte de façon à ce que, les conseillers votants le 3 juin puissent prendre la mesure des opinions représentés dans la salle. Le maire décline la proposition (ce qui est dommage parce que ce vote non formel bien évidemment aurait été intéressant à titre informatif, dans le contexte de la réunion).
Monsieur Michel précise que ces cartes, une fois établies, sont pérennes et empêchent tout retour en arrière pendant une longue période, le maire répond que ce n’est pas ce que l’Etat leur a dit, Monsieur Michel précise que l’on sait cela parce que c’est du vécu, il y a de nombreux exemples qui prouvent qu’une fois voté au conseil, une résolution favorable à l’éolien dispense le préfet de toute consultation ultérieure pour signer l’autorisation du parc éolien. Madame Gaton précise qu’il faut envoyer des mails à la mairie pour faire part de nos opinions.
Une question est posée, est ce que les habitants seront consultés en cas d’implantation ultérieure d’un projet ? Monsieur le maire précise que « les grands projets structurants sont pilotés par l’Etat, ce n’est pas du domaine de la commune» (Donc la réponse est non pour l’éolien) « pour les autres projets plus petits il y a un permis de construire ». Plusieurs personnes disent que nous ne serrons plus contactés pour les projets futurs après un vote favorable, le maire dit que si, il lui est répondu que c’est l’expérience factuelle d’autres communes qui nous permet d’affirmer cela. Maitre Legroux intervient pour préciser clairement : « En 2017 tout a été centralisé sur une Autorisation Environnementale Unique délivrée par le préfet après des études. Cette AEU dans l’éolien vaut dispense de permis de construire donc pas de consultation des habitants. », il explique aussi que les conditions légales pour faire des recours contre un projet de parc ont été énormément complexifiées par l’état, l’éolien bénéficie d’un cadre juridique unique en France, ceci pour empêcher les oppositions.
3. La géothermie :
Le maire explique que l’autorisation serait donnée pour forer jusqu’à 200 mètres. Une étude a déjà été faite, la taille critique n’est pas atteinte pour monter un réseau de chaleur à Ranchal. D’autre part une étude a été faite pour un réseau de chaleur bois, elle est négative pour les bâtiments publiques.
Une dame pose une question sur les projets futurs, le maire répond que les cartes ne sont pas opposables mais on sait que si une commune délibère en défaveur d’un projet énergétique, pour le moment, les porteurs de projet se retirent mais ce n’est pas gravé dans le marbre. Maitre Legroux précise que si on vote une délibération favorable après une concertation comme en ce moment, le préfet considèrera cela comme un accord ferme et ne nous redemandera rien, ce n’est pas une invitation à venir poser des éoliennes mais presque. Il précise que c’est pour cela que la concertation actuelle est très importante.
4. Hydraulique : Carte vierge, pas de potentiel. Le maire précise que l’on pourra étudier ultérieurement des microturbines.
5. Photovoltaïque : Voir cartes avec potentiels individuels. Alain Dubost précise que la rentabilité est maintenant très faible car le prix du KwH vendu a diminué fortement. Maître Legroux suggère d’autoriser le photovoltaïque individuel mais pas les champs éolien.
6. Eolien :
Quand le sujet est annoncé, tout le monde rit. Le maire dit avoir reçu une trentaine de messages en mairie avec 95% d’habitants contre. Le maire dit qu’il ne « connait absolument pas la question de l’éolien. Sachant que la question est récurrente à Ranchal depuis 15 ans et après les débats et les votes de 2010 puis de 2019, des gens sont très étonnés. Il dit pouvoir organiser une visite du parc de Valsonne pendant laquelle on pourrait demander au promoteur quels sont les impacts pratiques. La visite du parc (organisée par les commerciaux de l’éolien) serait gratuite avec la commune sinon ce serait payant.
Une personne souligne l’incohérence de la carte éolienne avec cette zone rouge totalement incorrecte. Le maire précise que ce n’est pas la carte de la mairie et que les informations qui laissaient entendre qu’elle était faite en partie par la mairie en lien avec la COR sont fausses (Les informations en question ne se basaient pourtant que sur le rapport du conseil municipal de début avril qui disait très clairement "Avancement de la mise en place des zones ENR en lien avec la COR , une réunion à eu lieu en mairie pour nous permettre de remplir les cartes demandées")
Monsieur Coste demande s’il y a une concertation et des échanges entre toutes les communes limitrophes, le maire pense que « cette concertation aurait du être conduite par la COR mais pour des raisons qui sont propres à l’exécutif de la COR, ils n’ont pas souhaité conduire cette concertation entre communes ». Le maire précise être en contact avec le maire de Poule, Madame Chavany demande la position du maire de Poule mais Monsieur le maire répond qu’il ne connait pas sa position car il n’a pas encore délibéré. Une personne dit qu’en cas de parc il est évident que toutes les communes doivent être consultées. Monsieur Dubost précise que actuellement il semble que si Poule vote une carte et implante un parc en bordure du village, on ne pourrait rien faire le maire répond que l’on peut penser cela mais que du coté de Poule ils ne sont pas forcément favorables à l’éolien. Madame Gaton demande si l’on ne devrait pas demander à la COR de s’expliquer de ce qu’ils ont derrière la tête avec ces cartes et quand il ne veulent pas de vraie concertation, le maire répond par la négative car la compétence relève de la commune et non de la COR.
Une personne demande à quoi servent les cartes, le maire répond « notre travail aujourd’hui c’est d’indiquer les préférences de la commune ».
Une question est posée « Un promoteur vous a-t-il déjà contacté ? » le maire répond qu’il y en a eu au moins trois dans les dix dernières années et qu’il ne sait pas pourquoi ils sont venus. Monsieur Michel précise qu’a chaque fois notre conseil a voté contre à l’unanimité, qu’ il faut maintenant le graver « dans le marbre » une bonne fois pour toute. Monsieur Dubost alerte sur le démantèlement très problématique.
Une personne intervient « On a bien compris qu’il nous faut attendre la fumée blanche (tout le monde rit) qui va sortir le 3 juin de la mairie, mais est ce qu’on peut considérer que, sachant que comme vous l’avez dit, il y a environ 95% des Ranchalais qui sont contre, le plan éolien sera enterré ? », le maire répond que « le débat au conseil a eu lieu et les orientations du débat tendent à un vote défavorable par rapport à une préférence pour l’éolien » « car on nous demande d’identifier des zones préférentielles », on entend de nombreuses personnes dire « On peut donc répondre aucune zone préférentielle ! », Monsieur le maire répond « tout à fait ».
Une question vient « La COR vous a-t-elle imposé cette carte ? » le maire répond « La COR a produit les cartes en fonction de l’état de sa connaissance ici sur l’éolien, les cartes de l’éolien sont produites par le ministère de l’industrie, la COR a reproduit cette carte, rien ne nous est imposé ».
Monsieur Michel signale qu’il y a beaucoup d’informations sur l’éolien à Ranchal sur le site Ranchal village vert avec des témoignages et des informations factuelles, le maire précise qu’il y a aussi des informations du ministère de l’industrie et de l’Ademe sur le site de la mairie.
Monsieur Coste demande pourquoi la carte ne comporte que du rouge vif qui est légendé « production supérieure à 200 MWh ». Le maire répond que « l’on est partis des données fournies par la COR », qu’on les a données au débat, qu’on nous écoute, et qu’on se décidera en conseil le 3 juin». Une dame demande si la date du 3 juin est butoir et s’étonne de ce délai très court (nombreux acquiescements), que la réunion est programmée très tardivement, beaucoup acquiescent, le maire répond que la date est butoir et que la réunion d’aujourd’hui aurait pu ne pas avoir lieu.
Maitre Legroux précise que « le fait qu’il y ait une concertation est ce qui ensuite rend la décision de l’AEU du préfet opposable aux habitants parce qu’ils auraient été, entre guillemets, concertés ». Il expose sa position personnelle qui est que quand il a découvert pour Poule que le délai de concertation courrait, un confrère spécialisé a écrit à la mairie de Poule (Copie à la mairie de Ranchal) en précisant que l’on peut faire annuler la concertation en justice parce qu’elle est nettement insuffisante. En ce qui concerne Ranchal, sa collègue lui a dit que le délai d’annonce de la réunion est trop court et à la veille d’un week-end de 3 jours, qu’il y avait de bonnes chances pour qu’elle fasse sauter la délibération en justice si elle est contre l’avis d’une majorité de Ranchalais qui aurait été établie par ailleurs de diverses manières (Consultation populaire), il dit au maire que c’est très bien d’avoir fait cette réunion mais qu’elle est courte, il déclare rejoindre Madame qui le signalait, il aimerait pour ne pas poursuivre en justice la commune, que le conseil propose une carte zéro éolienne et s’orienter sur d’autres EnR, cette délibération personne ne la critiquera parce que tout le monde y aura participé (consultation citoyenne), il dit que d’autre Ranchalais ont certainement voulu être là mais n’ont pas pu à cause des délais, des gens crient « Oui il y en a ! », il dit que l’on pourrait très bien repousser de deux semaines la délibération et que le ministère ne viendra certainement pas taper sur les doigts de la mairie.
Une personne dit passer deux fois par jour à Valsonne, elle demande s’il y a de la rentabilité avec leur parc éolien. Maitre Legroux dit avoir consulté les comptes de la SAS du parc éolien de Valsonne, il précise que c’est son métier, que depuis le début de l’exploitation c’est pertes sur pertes et sur le dernier bilan on est à 500 000 euros environ de pertes (les gens sont choqués) le commissaire au compte qui certifie conclue en disant que malgré les pertes on continue l’exploitation, de toute façon on ne peut pas faire autrement (Les gens rient), EDF est derrière et ce sont eux qui garantissent que malgré les pertes la société ne plantera personne (Ce sont donc les citoyens qui paient), il précise que pour la commune le seul bénéfice doit être de 20000 euros environ de surplus de taxes professionnelles.
Le maire précise que la consultation dure jusqu’au 31 mai.
Monsieur Coste demande au maire si des délibérations ont été prises dans les communes voisines, le maire répond qu’il ne sait pas, Monsieur Coste s’en étonne et lui demande s’il ne connait pas les maires, le maire dit qu’il les connait mais qu’il ne connait pas leurs délibérations.
Maître Legroux conclut la réunion en suggérant au conseil de prendre une délibération qui exclue formellement l’éolien de toute la zone, déclaration qui est suivie d’applaudissements et d’acquiescements nombreux et bruyants. Un habitant ajoute immédiatement « Eh bien vous en avez mis du temps pour le dire ! » faisant rire toute la salle.
22/05/2024 : APPEL AU CALME
APPEL AU CALME pour la réunion publique de demain jeudi 23 mai (19h à 20h à la mairie)
VENEZ NOMBREUX & merci de garder votre calme et de faire de cette réunion un moment d’échange positif entre citoyens respectueux.
Avec cette nouvelle tentative de manipulation pour nous imposer des éoliennes géantes, les esprits s’échauffent, les gens s'énervent, et on le comprend bien. Cette réunion sera l’occasion de faire part de vos souhaits aux élus qui seront présents et qui seront amenés à voter dans 10 jours, ils transmettront aux élus absents. Ne jetons l’opprobre sur personne car, si nous savons qu’il y a manipulation, nous ne savons pas vraiment qui manipule et qui se fait manipuler, ni à quel niveau, communal, régional ou national.
IL RESTE UN MYSTÈRE A RANCHAL : Année après année, on continue d'essayer de nous imposer obstinément ce que nous refusons, ceci sans avoir jamais eu quelqu'un en mairie qui se déclare pro-éolien et/ou qui nous avance un quelconque argument dans ce sens.
Dépités, sans interlocuteur ni contradicteur, on ne peut que commenter le seul document publié par la mairie, intitulé "Concertation sur les ZAER", paragraphe "Etat de la réflexion au sein du conseil" :
- Citons : "Les objectifs de réduction de la consommation des énergies carbonées par une augmentation de 30% de la production sont validés." :
Commentons : Je reste sans voix ! Cette phrase ne veut absolument rien dire et je ne peux donc pas la commenter. On ne peut pas obtenir de réduction de la consommation par une augmentation de production !
Notons qu'en matière de mix électriques les plus décarboné, la France est, avec la Suède, championne d'Europe (87% d'électricité bas carbone). Un seul point noir, ce chiffre a baissé de 4% entre 2014 à 2021. Un moins bon bilan dû à la sollicitation de ses centrales à gaz qui sont redevenues la troisième source de production car elles sont indispensables pour palier a l'intermittence des éoliennes et dans une moindre mesure du photovoltaïque.
- Citons "C'est sur la seule carte éolienne qu'un débat existe" :
Vrai ! Tout simplement parce que c'est la seule énergie renouvelable qui est incompatible avec notre commune, c'est la seule qui menace nos paysages, notre environnement, notre santé et notre qualité de vie.
- Citons "La tendance dominante exprimée est le refus de l'éolien sur la commune principalement pour des raisons d'impact paysager" :
Faux ! L'impact paysager ne constitue qu'une des nombreuses nuisances qui motivent notre refus.
- Citons "Il a été envisagé d'aborder l'approche éolien sous l'angle de la «< solidarité citoyenne nationale >> ; au même titre que certaines communes acceptent d'accueillir des centrales nucléaires, des infrastructures de transport gigantesque, des prisons, des autoroutes, des structures de traitement de déchet, des centres de stockage de données ou des antennes relais" :
Comparer des choux et des carottes n'est pas un argument, si ce n’est celui de ceux qui veulent noyer le poisson en éloignant le débat de son sujet originel. Nous voulons parler de l’éolien industriel A RANCHAL ! Chaque cas est unique ; pour chaque implantation de mégastructure, les impacts sont analysés, les points positifs et négatifs soigneusement pesés, et des décisions adaptées à chaque cas sont prises. C’est ce que nous faisons depuis 15 ans à Ranchal concernant l’éolien industriel et les conclusions sont toujours les mêmes. (Les éoliennes ne posent, par exemple, aucun problème majeur dans les environnements urbains bruyants, dans les plaines ou dans les zones éloignées des habitations). D'autre part, défendre son environnement et la biodiversité si précieuse de notre village classé Espace Naturel Sensible est un véritable acte de solidarité citoyenne nationale.
- Citons : "en accueillant un champ éolien jouons nous un rôle actif de solidarité ?"
Non ! Parce que nous pensons que l’éolien n'est pas, en France, une solution au réchauffement climatique. Non ! Parce que le caractère écologique des éoliennes géantes ne cesse d'être remis en question par les plus grands experts en matière énergétique.
Non ! Parce que ces outils ne sont pas nationalisés et ils ne servent que les intérêts privés de faiseurs d'argent aux frais des citoyens.
Non parce que nous jouons un rôle actif de solidarité en protégeant notre environnement et notre biodiversité.
Toute question est légitime mais il faut savoir rester à sa place, il ne faut pas oublier que les élus locaux ne sont pas en charge de la politique nationale. Ils représentent les citoyens, ils sont élus dans le but d'agir pour l'intérêt local et c'est ce que les habitants attendent d'eux. C'est dans l'intérêt du fonctionnement de notre pays que nos institutions sont ainsi faites : nous élisons des représentants à l'échelle locale, pour défendre des intérêts locaux. Parce que ceux qui ont pensé les règles démocratiques savaient que l'on ne pouvait pas se contenter d'élus nationaux pour dicter des politiques aveugles aux réalités du terrain, et qu'il était nécessaire et indispensable que des personnes défendent aussi les intérêts locaux pour qu'à l'échelle d'une nation, nous arrivions à l'équilibre le plus satisfaisant, pour le bien de tous.
18/05/2024 : GRANDE CONSULTATION POPULAIRE SUR L'ÉOLIEN À RANCHAL.
Pour pallier au manque de démocratie participative, qui est flagrant dans la mise en place des cartes ZAENR au niveau régional, des Ranchalais bénévoles vont essayer de recueillir clairement les volontés de chaque citoyen de notre commune. Ils remettront le résultat de la consultation en mairie avant le vote du 3 juin (On ne sait pas pourquoi les délais sont si courts mais on doit faire avec). Merci de leur réserver le meilleur accueil.
Cartes ZAER : Un déni de démocratie.
La loi impose une concertation avec la population mais sans en définir les modalités. Les lobbyistes de l'éolien industriel se sont engouffrés dans la brèche en essayant de tromper habitants et élus dans nos campagnes.
Leur recette, la simplicité fallacieuse :
1- Agir dans la plus grande discrétion (Comme pour les implantations de parcs)
2- Simplifier le travail des communes en leur donnant des cartes "clés en main" basées uniquement sur le "potentiel éolien" (Cartes qui ne tiennent aucun compte des spécificités locales, ni des nuisances engendrées, ni des communes en bordure)
3- Ne donner aucune information sérieuse sur les implications futures de cette démarche si ce n'est quelques énormes mensonges comme "cela n'a pas d'influence légale", la "création d'emplois locaux non délocalisables" (Totalement faux) ou "la souveraineté énergétique" (Déjà acquise depuis longtemps).
4- Suggérer une "consultation" fictive par la publication d'une simple page que personne ne verra sur le site de la commune. Un vrai déni de démocratie ! Résultat : les sondages faits dans les villages concernés montrent que pratiquement personne n'est au courant, et même parmi les conseillers municipaux !
5- Présenter la carte comme une simple formalité qui n'engage à rien sinon recevoir des subventions, alors qu'elle est d'une importance considérable pour l'avenir. Ceci pour obtenir un vote du conseil municipal qui l'approuvera sans savoir qu'en fait, cela revient à demander la création d'un parc, ni plus ni moins.
6- Il ne leur restera plus qu'à présenter leur projet de parc au préfet qui sera souverain pour donner l'autorisation (La volonté de la commune étant actée par un vote légal du conseil municipal). Après ce déni de démocratie, on invoquera la démocratie pour vous interdire tout recours.
De plus, personne n'a seulement évoqué le fait que ces dispositions impactent forcément les communes voisines et que tout projet en bordure sans concertation serait totalement indécent, c’est pourtant une évidence. En lisière communale l'accord des deux communes devraient être un préalable à toute discussion.
On nous a trompés d'une façon odieuse pour nous précipiter dans ce qui est un véritable piège, habitants et élus ! Car si quelques élus se font peut-être complices, la plupart se font aussi manipuler.
Attention, une fois la carte validée, personne ne pourra plus s'opposer à l'implantation d'un parc et l'on sait pour l'avoir vu partout ailleurs qu'une fois les premières éoliennes et lignes à haute tension posées, d'autres suivent toujours. Nous sommes face aux prémisses d'un envahissement global de notre belle région et nous sommes dans l'urgence absolue car les "consultations" arrivent à terme.
Que faire dès aujourd'hui dans toutes les communes concernées ?
Il faut former un groupe dans chaque village et :
1- Informer tous les élus et les habitants.
2- Contester les "consultations" à terme, qui n'en sont évidemment pas.
3- Demander un report du vote pour avoir le temps de faire une VRAIE information suivie d'une VRAIE consultation démocratique pour que nos représentants élus votent en toute connaissance des implications et du choix de leurs administrés.
Au delà des éoliennes, battons nous pour une vraie démocratie, battons nous tous ensemble contre les mensonges et les manipulations, battons nous contre l'argent roi. Pour être respectés en tant que citoyen, les outils démocratiques existent, utilisons les !
17/05/2024 - La carte ZAER soumise par la mairie de Ranchal
Et voilà ! On nous dévoile enfin ce chef-d'œuvre. On pourrait croire à une blague mais je vous assure que non, ils ont bel et bien épargné le camp allemand... et seulement le camp allemand.
Les personnes qui nous présentent cette carte ont classé en "zone à contraintes faibles et modérées, avec un gisement de vent important de plus de 200 MW" (Légende de leur carte), une zone s'étendant jusqu'au coeur du village ! Deux solutions, soit ils sont idiots, soit ils nous prennent pour des idiots !
Qui a fait cette carte ? Mystère ! Personne n'assume ! A la mairie, on nous dit que c'est la COR (ou le ministère) malgré le compte rendu du conseil de début avril qui disait, je cite : "Avancement de la mise en place des zones ENR en lien avec la COR , une réunion à eu lieu en mairie pour nous permettre de remplir les cartes demandées" !
Promoteurs éolien, c'est open bar à Ranchal, servez-vous !
Qu'est ce qu'on fait, on ri ou on pleure ? Allez, on va rire parce qu'on a des ressources et qu'on ne peut pas faire autrement devant une telle blague.
La carte reportée sur IGN pour une meilleure lecture avec la visualisation des cartes de Poule, St Nizier et St Vincent. Il nous manque encore St Bonnet, Thel, Belmont & Belleroche.
La carte fournie par la mairie (améliorée en contraste)
17/05/2024 ZAER - Deuxième réunion spéciale du conseil :
Le 16 mai au soir a eu lieu une nouvelle réunion spéciale du conseil municipal assez houleuse. Toujours aucun communiqué officiel mais ça bouge enfin.
Il en ressort que des engagements sont pris :
- les cartes seront publiées dès ce matin sur le site de la commune
- un registre sera mis en mairie avec consultation possible des cartes sur place.
- réunion publique le 23 mai. (Qui n'était pas prévue initialement)
- vote des cartes en conseil municipal le 3 juin.
Je ferai un nouveau post dans la journée pour vous annoncer une autre grande nouvelle.
16/05/2024 - Concertation ou dissimulation ?
CONCERTATION : Après avoir lu la notice de la communauté de commune donnée aux élus qui spécifie qu'une simple parution d'un article sur le site internet de la commune peut suffire, voyons comment est définie une concertation par l'état :
"La concertation publique, […] légitime l’action publique, elle illustre la transparence de l’action des décideurs..."
"L'information est indissociable du processus de concertation."
"La communication engagée, la diversité des lieux et des moyens d’expression doit permettre une participation des citoyens qui doit être aussi large que possible."
Pas tout à fait la même chose, non ?
14/05/2024 - Éolien & biodiversité - "A la découverte des chauves-souris "
La dernière newsletter de la mairie de Ranchal ne comporte qu'un seul sujet annonçant une balade crépusculaire à la rencontre des chauves-souris, que je recommande fortement.
Sachant qu'il ne se passe rien de plus important en ce moment (!) et que la commune a fait le choix de la protection de la biodiversité en tant que patrimoine, je trouve ce sujet excellent car ces petites reines de la nuit sont très nombreuses dans notre village et essentielles à la biodiversité. Vous voyez où je veux en venir ?
"Quand une chauve-souris se prend dans les pales d’une éolienne, ce n’est pas seulement un petit mammifère qui disparaît. C’est toute la chaîne alimentaire d’une région qui est perturbée, avancent aujourd’hui des chercheurs." (Futura-sciences)
Plus de 300 000 chauves-souris sont tuées chaque année par les éoliennes géantes en Allemagne. Les chercheurs sonnent l'alarme et avancent que leur disparition a des conséquences importantes sur le reste de la biodiversité. Ils ont étudié le contenu stomacal de celles tués par des éoliennes. Or 20 % des espèces d'insectes - comme le charançon du châtaignier - que les chasseuses avaient mangés peu avant sont considérées comme nuisibles pour l'agriculture et la foresterie. Ils concluent que la perte de chauves-souris perturbe les chaînes alimentaires existantes. De manière à potentiellement augmenter le nombre de ravageurs. Et même donner envie de recourir à la lutte chimique.
Sans parler des oiseaux et notamment des rapaces (Jusqu'à 60 tués par éolienne et par an). La conclusion des chercheurs du monde entier est claire : l'énergie éolienne, censée contribuer à la protection de l’environnement, porte en réalité atteinte au maintien de la biodiversité.
Mon anecdote personnelle :
Un botaniste venu travailler à Ranchal est un ex-expert en chauves-souris qui travaillait pour un cabinet d'expertise qui travaillait lui-même pour les enquêtes d'impact avant les implantations de parcs éoliens. Il a constaté que quand il certifiait la présence de chauves-souris protégées et rendait un avis défavorable aux éoliennes, son compte-rendu était modifié dans le rapport final en avis favorable. Il a quitté son emploi ! (Le pouvoir de la corruption dans l'éolien est immense, il règne a tous les niveaux, pas seulement à celui des élus)
9/05/2024 - ZAER : La COR, une leçon d'opacité.
Le site de la Communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien (COR) est très étoffé et très complet, un bel outil d'information qui aborde tous les sujets et tous les projets en cours... sauf celui des Zones d'Accélération des Energies Renouvelables (ZAER).
Alors qu'elle est en train de presser et d'assister activement ses 31 communes dans la réalisation des cartes ZAER, il n'y a pas un seul mot sur leur site concernant cette démarche qui va potentiellement impacter fortement nombre de ses administrés voire bouleverser leur vie avec l'éolien industriel. Un grand vide qui ne peut pas être un simple oubli ou un hasard mais qui est forcément le résultat d'une politique d'opacité spécifique.
En matière de transparence et d'information on a vu mieux, par contre en matière d'opacité et de désinformation, c'est du grand art.
"La politique est l'art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde" disait Paul Valéry.
Citoyens, quand on vous cache pertinemment de telles démarches, c'est que l'on a des raisons.
La COR a remis aux élus (et seulement à eux) un document dans lequel on peut lire dans le paragraphe "concertation" : "La loi impose de soumettre ces cartographies à une consultation publique" (Très bien, nous en prenons acte), ce rappel est immédiatement suivi de ceci : "Les modalités de concertation sont laissées à l'appréciation de la commune, elles peuvent être très variées, d'une simple parution d'un article sur le site internet de la commune à une réunion publique."
Un vrai guide de l'opacité qui pourrait s'appeler "comment donner à un maire une solution très simple tout en ignorant les habitants et en lui fournissant une excuse en cas de reproche". Une question se pose : comment un simple article sur un site communal que personne ne consulte pourrait-il s'apparenter à une consultation publique ?
Prenons l'exemple de Poule qui, fort de ce conseil, a publié ses cartes sur une page sans aucun lien au menu du site communal avec, en bas de page, un laconique "Envoyez nous un mail si vous avez une remarque à faire". Résultat : nous avons sondé plusieurs dizaines de Poulons, aucun d'entre eux n'en avait entendu parler... et parmi eux trois membres du conseil municipal.
Pour info, ne cherchez pas cette page inutilement, la mairie de Poule l'a supprimée dès la publication de ma lettre ouverte à monsieur le maire que nous remercions puisqu'il a, semble-t-il, décidé de revoir cela plus sérieusement à l'aune de nos révélations. A l'heure actuelle il n'y a donc plus aucune information, même difficilement accessible, et les cartes doivent être rendues en préfecture dans 10 jours.
Quant au site de la mairie de Ranchal, il n'y a rien et il n'y a jamais rien eu, comme sur celui de la COR.
Rappelons l'importance de ces cartes qui vous engagent définitivement, si vous les validez la préfecture autorisera systématiquement tout projet éolien sur votre ZAER, toute opposition sera alors impossible. En quatre mots : IL SERA TROP TARD !
7/05/2024 - La région ARA contre l'éolien industriel
Les arguments de la région Auvergne-Rhône-Alpes contre l'éolien industriel (citations) :
"L'éolien est un contresens écologique pour une région de montagne comme la nôtre. Cela dénature les paysages et l'impact sur la biodiversité est fort.» L. Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
"Trop d’aspects négatifs pour l’éolien : L’impact sur l’environnement c’est précisément ce qui a poussé la région à abandonner la distribution des aides à l’éolien. Bien que symbolique de l’énergie propre, la production d’électricité par des éolienne est parfois considérée comme un contresens écologique car, d’un rendement finalement assez faible, elle impacte fortement les paysages mais aussi la biodiversité. Des études ont mis en avant des effets négatifs sur les espèces animales. D’autre part le bilan carbone d’une éolienne est loin d’être satisfaisant. Sa fabrication, son recyclage au bout d’une vingtaine d’années et son transport ne sont pas neutres. De plus son installation nécessite de couler un énorme socle constitué en moyenne de 1 000 tonnes de béton, conduisant à l’artificialisation des sols. Cela va à l’encontre du programme gouvernemental zéro artificialisation des sols contenu dans la loi Climat et résilience." (Olivier Perrot "Laurent Wauquiez coupe le financement de l’éolien" )
2 mai 2024 : Le point sur les ZAER - Lettre ouverte aux Ranchalais.
Ranchalaises, Ranchalais, amis de Ranchal, bonsoir,
Un petit courrier pour vous donner des précisions sur la ligne laconique tout en bas du dernier compte-rendu du conseil municipal : «Avancement de la mise en place des zones ENR en lien avec la COR ».
Le moins que l’on puisse dire est que ceci est très peu explicite, voire extrêmement obscur. Sans réponse à ma demande d’information adressée à la mairie, m'étant engagé auprès de vous à rester vigilant, je me suis inquiété. Renseignement pris, il s’avère que cette démarche en apparence anodine ne l’est pas du tout, bien au contraire, elle pourrait constituer un piège de l’état visant à nous contraindre dans l’avenir à l’implantation d’éoliennes géantes. En effet, il ne s’agit pas de zone "ENR" mais de "ZAER" visant à définir des « Zones d’Accélération des Énergies Renouvelables ». Le cas échéant, ces cartes validées par les communes ouvrent de nouveaux droits aux promoteurs éoliens pour nous contraindre et pourraient être considérées ultérieurement comme un accord tacite du conseil municipal pour l’implantation d’éoliennes géantes.
Il s’agit donc d’une démarche de la plus haute importance pour l’avenir de notre village et non d’une formalité sans conséquence comme certains pourraient le croire ou le faire croire.
Le maire et le conseil municipal ont voté à l’unanimité contre les éoliennes géantes en 2019, nos élus n’ont que très peu changé depuis (Seulement trois nouveaux membres). Il n’y a donc aucune raison de ne pas acter à nouveau notre refus de la destruction de nos paysages et de notre qualité de vie, surtout avec la prise de conscience et la volonté récente du conseil municipal de protéger notre belle biodiversité. Ceci est facile et gratuit, une simple formalité. Il est absolument nécessaire d’affirmer cette position aujourd’hui sur les cartes ZAER en créant une zone d’exclusion pour l’éolien industriel.
A priori, la loi n’impose aucune obligation légale de définir ces ZAER mais il ne faut pas les ignorer, au contraire il faut absolument rappeler les choix faits par les Ranchalais en 2010 puis en 2019. Inspirons-nous de certaines communes qui nous ressemblent et qui n’ont pas voulu courir un risque inutile. Elles ont traité ce sujet avec tout le sérieux qui s’impose. Après avoir, comme spécifié par la ministre, informé et consulté l’ensemble du conseil municipal et les administrés, elles ont pris intelligemment les devants en rédigeant une délibération du conseil municipal qui accorde des autorisations variées pour les autres énergies renouvelables (Solaire, Méthanisation, géothermie) tout en spécifiant une zone d’exclusion totale pour l’éolien industriel : «Éolien : Aucun projet ne sera accepté» (Vous pouvez consulter ci-dessous, en exemple, un extrait des registres de la commune de Chalais)
Ne nous laissons pas imposer nos cartes par la COR, la préfecture ou autre : la loi est formelle, c’est aux communes et aux habitants de les définir. Si nous créons une ZAER éolienne les promoteurs éoliens avides et condescendants bénéficieront d’avantages d’ordre économique (bonification du tarif de revente de l’énergie produite, subventions) et administratif (« simplification de certaines procédures » ce qui signifie « facilités pour nous imposer leurs machines destructrices de plus de 200 mètres de haut qui ne sont que des machines à faire du fric, du greenwashing sans aucune justification écologique sérieuse»).
Mesdames, Messieurs les élus municipaux, sachez que vous devez tous être consultés pour approuver ces cartes avant leur envoi au référent préfectoral car vous représentez les citoyens Ranchalais qui vous font confiance. Vous êtes élus dans le but d'agir pour l'intérêt local et c'est dans l'intérêt du fonctionnement de notre pays que nos institutions sont ainsi faites : nous élisons des représentants à l'échelle locale, pour défendre des intérêts locaux. Parce que ceux qui ont pensé les règles démocratiques savaient que l'on ne pouvait pas se contenter d'élus nationaux pour dicter des politiques aveugles aux réalités du terrain, et qu'il était nécessaire et indispensable que des personnes défendent aussi les intérêts locaux pour qu'à l'échelle d'une nation, nous arrivions à l'équilibre le plus satisfaisant, pour le bien de tous. Grâce à vous.
Animé par la même énergie que pour la création et l'animation du site Ranchal village vert, je vous assure de ma très forte, seule et unique motivation, l'amour de notre beau village et de ses habitants.
Franck
PS : Retrouvez ci-dessous un complément au courrier, un extrait de la résolution du conseil municipal de Chalais en exemple, le témoignage vidéo de nos voisins, maires, conseillers et habitants qui ont accepté des éoliennes et mon courrier d'information sur les risques de l'éolien industriel à Ranchal.
Pour aller un peu plus loin dans la réflexion
(Complément au courrier diffusé sur Facebook):
Les rageux trompeurs ou imprudents reprendront le discours gouvernemental et vous diront que ces cartes « n’ont aucune conséquence légale » sur de futurs projets. Dans ce cas, parfait ! Notifions par une résolution une zone d’exclusion de l’éolien industriel, elle existera à titre de précaution sans conséquence légale à ce jour, ça ne mange pas de pain. Même si cela était vrai, il faut savoir que si l’on définit une ZAER éolienne sur notre commune, les avantages financiers et les simplifications administratives pour les porteurs de projet s’implantant sur ces zones leur permettront de nous imposer ce que nous ne voulons pas. Nous tendrions alors le bâton pour nous faire battre, en effet notre territoire deviendrait encore plus attrayant pour les promoteurs éoliens avides et condescendants qui ne sont là que pour faire de l’argent et qui n’ont rien à faire des Ranchalais et de leur qualité de vie. N'oublions pas qu'il y a des choses dont on ne prend conscience que quand on les perd.
Rappelons que nous sommes échaudés par les mensonges des acteurs de 2019 qui voulaient nous faire croire qu’une résolution du conseil autorisant l’étude de faisabilité aurait été sans conséquence, on nous disait sur le site de notre mairie "Aujourd'hui avec la pleine maîtrise des permis de construire, rien ne peut se faire sans l'accord du conseil" alors que tous, dans le milieu, savaient qu’il n’y avait plus de permis de construire pour les parcs éolien et que des communes comme St Igny de Vers s’étaient faites piéger exactement de cette façon. On nous disait aussi qu’il y aurait une grande étude d’impact, ceci pour nous rassurer tout en sachant que l’étude de Saint Igny qui avait émis une conclusion triplement défavorable à l’implantation avait été balayée d’un revers de main par la préfecture qui n’en avait tenu aucun compte et avait donné immédiatement les autorisations aux promoteurs.
Nous ne nous sommes pas faits avoir en 2019, ne nous faisons pas avoir en 2024. Comme il y a cinq ans, réagir immédiatement n'est pas paniquer précocement mais simplement faire les bonnes choses au bon moment.
Sans réponse de la mairie, nous ne savons pas si une carte ZAER a été établie par la préfecture et soumise à approbation comme c’est parfois le cas ou si c’est une carte vierge que l’on doit remplir. Espérons un peu plus de transparence après cette lettre ouverte. Dans tous les cas, l'État précise bien que « les communes peuvent désormais définir, après concertation avec leurs administrés, des zones d’accélération où elles souhaitent prioritairement voir des projets d’énergies renouvelables s’implanter. » et que « si un maire envoie une réponse, elle doit être formulée après consultation de la population, sous la forme d’une délibération du Conseil Municipal acceptant les différentes zones, ou les rejetant, ou les modifiant ». Poule les Écharmeaux consulte en ce moment la population et nous espérons bien que Ranchal fera de même puisque, au-delà de la bienséance et de l’honnêteté, la règle semble l’imposer. Nous, Ranchalais, attendons aussi de la transparence concernant ce sujet car, bien informés, nous nous sentons citoyens respectés ; mal informés nous nous sentons sujets soumis à une autorité souveraine pour notre plus grand déplaisir.
A ce jour les décisions semblent être prises en petit comité et nous ne savons absolument pas qui s’en occupe, ceci sans aucune information pour les Ranchalais et seulement «en lien avec la COR». Ceci est préoccupant car les motivations de la communauté de communes ne sont pas du tout les mêmes que celles des riverains impactés par les potentiels parcs éoliens, en fait leur but est uniquement de remplir des objectifs fixés par l'État pour recevoir des faveurs politiques et des financements en contrepartie. Le mien est de vous informer au mieux pour que nous protégions ensemble notre magnifique village et la qualité de vie de ses habitants. Paul Valéry disait très justement que la politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde, en matière éolienne nous avons malheureusement affaire à de vrais artistes.
Exemple de délibération de la commune de Chalais
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Résumé-vidéo en 5 mn
Témoignages, retour d'expérience de nos voisins du Roannais.
Éoliennes géantes 2009-2019-2024 : dix ans plus tard et quinze ans plus tard, l'histoire se répète. Pourquoi on en a marre ?
Il y a dix ans, le 13 octobre 2008 un discret et laconique paragraphe en fin de page sur le compte-rendu du conseil municipal attirait notre attention : "Notre commune a été contactée car elle est potentiellement intéressante au niveau des énergies éoliennes. Le conseil débat sur les aspects positifs et négatifs de cette implantation."
Le 5 mars 2010, après un an et demi de mobilisation d'une partie des Ranchalais, d'information et de débat, la création d'une association, d'un forum et de plusieurs pétitions, le projet était enfin abandonné, j'écrivais alors un mot qui pourrait malheureusement s'avérer prophétique : "Gardons à l'esprit que, lovés dans notre écrin de verdure au sommet de nos belles collines, nous ne sommes pas à l'abri de tout. Qui aurait pu imaginer il y a deux ans qu'un tel bouleversement nous menaçait ? Tel le petit village d'Astérix, nous avons montré que nous existons et que l'on ne pouvait pas nous ignorer et nous traiter avec mépris. Restons toutefois vigilants, les techniques industrielles évoluent, les élus changent, qui sait ce que l'avenir nous réserve ?"
Dans le compte-rendu du conseil du 10 décembre 2018, l'histoire semblait malheureusement se répéter dix ans plus tard car nous pouvions lire dans un nouvel alinéa discret de bas de page : "La compagnie Nationale du Rhône a démarché la commune pour obtenir du foncier afin d'installer des éoliennes. Aux vues de la complexité du dossier technique, il a été demandé à la Cor de soutenir la commune dans cette réflexion. Une réunion est prévue à Tarare, le 19 décembre." Cette fois, l'inquiétude suscitée par le retour du spectre éolien se voyait amplifiée par le fait que la "complexité" du dossier semblait, dans le texte, seulement "technique"... et non "humaine"...
Nous en sommes venus à bout en informant les conseillers municipaux et les habitants et cela s'est terminé par un vote "contre" à l'unanimité du conseil municipal, maire inclus.
Aujourd'hui, en 2024, troisième alerte avec ces carte ZAENR qui ne sont qu'un piège habilement tendu.
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A cette occasion, "Ranchal, village vert", site indépendant et apolitique des amoureux de Ranchal estime donc devoir à nouveau vous alerter sur ce qui pourrait devenir le plus grand bouleversement de toute l'histoire de notre beau village.
Il est primordial d'aborder complètement et sérieusement la problématique de l'éolien industriel dans notre commune sans nous laisser manipuler. Les réunions d'information organisées par les promoteurs éolien ou par les collectivités locales pour les élus dans un premier temps et parfois pour les habitants, sont généralement partisanes. Les orateurs sont des professionnels qui maîtrisent toutes les techniques de persuasion, connaissent par cœur leur sujet et tous les argumentaires leur permettant de répondre à toute objection. Leur discours qui parait spontané est millimétré et le fruit d'une longue expérience. Leur pouvoir de conviction est totalement optimisé. En un mot il s'agit plus souvent de réunions de "désinformation" tendancieuses qui sont parfois suivies, un jour sans vent, de la visite d'un parc éolien modèle qui ne pose pas de problème. Face à eux nous ne sommes que des novices, des amateurs aisément manipulables qui doivent mener une réflexion par eux mêmes sans attendre d'aide extérieure.
Il est notamment important de ne pas nous laisser entraîner vers un débat sur les énergies renouvelables, sur l'éolien au niveau national ou mondial, a fortiori sur le réchauffement global ou les centrales nucléaire. Les ranchalais ont pour la plupart une vraie conscience écologique, personne ne nie la nécessité de l'énergie renouvelable et ceux qui s'opposent au projet ne le font pas par égoïsme mais par lucidité. Notre sujet est précis il s'agit des "éoliennes géantes à Ranchal". Personne n'est contre l'éolien de manière globale. Nous sommes tous indifférents voire bienveillants à l'égard de l'éolien "respectueux de l'homme" c'est à dire celui qui est utile, à taille humaine, celui qui prend place dans des zones isolées (à plus de 1500 mètres des habitations), dans des friches/zones industrielles, en plaine, dans des environnements routiers ou urbains bruyants ne posant pas ou peu de problèmes.
Pour ce qui nous concerne, trois spécificités au moins font de notre village un lieu incompatible avec ce genre de projet :
- Son caractère rural, calme et silencieux, sans bruit de fond et surtout sans aucune pollution sonore nocturne, constitue sa première grande fragilité.
- La deuxième est sa proximité avec la zone de crête convoitée : il n'existe pratiquement aucune zone de crête située à moins de 1500 mètres d'une habitation.
- La troisième est constituée par le vallonnement de la région provoquant des échos et des renvois de nuisances sonores. (D'autant plus qu'elles seraient surplombantes aux habitations)
Il est donc essentiel d'évoquer tous les risques et de réfléchir à tous les impacts possibles :
- Impact humain :
C'est à mon sens le plus important et il devrait être au cœur de toute réflexion. Comme en témoignent régulièrement dans la presse ceux qui vivent à coté d'un parc, un sacrifice de la qualité de vie des riverains est indéniable. L'emprise totale du paysage est considérable mais elle n'est rien à côté des nuisances pathogènes : infrasons, vibrations, bruit mécanique et aérodynamique, effet goutte d'eau (+ flashs nocturnes permanents et effets stroboscopiques). Leurs effets constatés sur la santé sont importants : stress, nausées, insomnies, maux de tête, vertiges, irascibilité, dépression. Les infrasons ont la capacité de traverser les obstacles (murs, fenêtres, cloisons a fortiori arbres) y compris les matériaux isolants conçus pour arrêter le bruit. L'académie nationale de médecine qui a étudié et constaté ces effets recommande une distance minimale de 1500 mètres entre une éolienne géante et une habitation dans son rapport "Le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l'homme". Concernant notre commune, c'est la quasi totalité des habitations qui se trouvent dans ce périmètre de la ligne de crête (voir plan sur le site), le problème étant que la loi ne fixe qu'à 500 mètres la distance minimale entre une habitation et une éolienne géante.
Des médecins ont pourtant attiré l'attention des autorités sur les risques trop ignorés, et volontairement sous estimés, de l'exposition aux basses fréquences et infrasons parlant de "graves effets sanitaires particulièrement néfastes". Aux Etats Unis la déclaration commune des 4 cabinets spécialisés fut identique et mentionnait que les infrasons constituaient un problème grave. En France les lobbys ont trouvé la solution la plus efficace, le problème a été balayé par un arrêté ministériel qui dispense les éoliennes françaises de tout contrôle des basses fréquences… Comme disait un journaliste à ce sujet : "il n'y a plus de fièvre puisqu'il n'y a plus de thermomètre".
En matière de qualité de vie, l'harmonie et la richesse d'un village sont également primordiales et directement liées à la fraternité et à l'union de sa population. Force est de constater que sur les parcs problématiques existants, un clivage s'opère souvent dans la population dès les premières études et débats lancés, et il va croissant. Quand les machines sont là avec leurs nuisances, il est trop tard ! Un sentiment de révolte et de trahison légitime naît dans une partie de la population engendrant une haine effroyable envers ceux qui ont permis, laissé faire ou encouragé les implantations et qui resteront à jamais entachés par cet engagement. Cela crée un nouveau clivage indélébile entre les habitants protestataires généralement devenus majoritaires et les quelques pro-éoliens qui sont habituellement ceux qui en tirent des bénéfices (élus ou propriétaires des terrains concernés). L'impact n'est pas négligeable, cela est bien évidemment désastreux pour l'ambiance d'un village et pour toute l'activité sociale, festive et culturelle.
Enfin il faut parler du gigantisme dont on n'est peu conscient. Il s'agit bien de production industrielle d'électricité. Ces éoliennes sont des géantes démesurées qui grandissent sans cesse, les derniers modèles font plus de 200 mètres de haut, trois fois la hauteur des tours de Notre Dame de Paris, 10 fois la taille de nos sapins, pour des poids qui dépassent les 300 tonnes. Plus la tour d'une éolienne est haute, moins elle est sujette aux turbulences et plus celle-ci augmente son rendement, ce qui est particulièrement vrai à l'intérieur des terres, là où le vent est faible... comme chez nous.
- Impact économique :
Il est important puisqu'il s'agit du principal argument des promoteurs éoliens. La technique d'approche est bien connue, faire miroiter les retombées financières, qui ne sont que les miettes du business, pour aveugler les élus et les habitants en éludant autant que possible tous les aspects négatifs du projet. Et cela marche, notamment pour les communes endettées (ce qui n'est pas le cas de Ranchal).
Mais au chapitre économique les promoteurs oublient généralement de parler de l'impact sur la valeur des biens immobiliers qui s'avère être de loin l'impact numéro un sur le patrimoine des habitants. Celui-ci est catastrophique pour chaque implantation d'éoliennes géantes à proximité des habitations: la cour d'appel de Rennes fait état, dans un jugement, d'attestations notariales et d'agents immobiliers estimant entre 28 et 46% de la valeur d'acquisition la dépréciation d'une habitation. Selon les agents immobiliers de notre région, notamment de Cours, la seule annonce du projet éolien en 2009 avait fait fuir les clients potentiels de l'immobilier ranchalais et fait fondre la valeur des biens à la vente avant même qu'une étude de faisabilité ne soit amorcée. Sachez que, dès aujourd'hui, si vous vendez un bien immobilier sans signaler le projet éolien, l'acquéreur peut faire un recours et obtenir l'annulation de la vente (Arrêt de la Cour d'appel de Rennes du 18 mars 2010) et des dommages et intérêt. (Arrêt de la cour d'appel d'Angers du 8 juin 2010). Sur certains parcs, des riverains ne pouvant plus supporter les nuisances et se voyant, de ce fait, contraints de quitter leur habitation apprenaient, désespérés, qu'elle était devenue pratiquement invendable ou que sa valeur avait énormément chuté et qu'ils n'avaient donc plus les moyens de partir ; le cauchemar. En Australie le phénomène des "réfugiés industriels de l'éolien" est reconnu, c'est-à-dire les familles obligées de quitter leur maison.
Précisons que, contrairement à une croyance populaire, aucun emploi local n'est créé avec l'installation d'un parc. Il est difficile d'estimer les pertes de population dues à l'implantation d'éoliennes mais elles existent et l'impact est indéniable pour le budget de la commune. Qui prendrait le risque d'acquérir un bien immobilier qui peut potentiellement devenir invivable et invendable dans l'avenir ? Et ce risque ne cesse pas avec la fin du projet, car la menace de l'agrandissement du parc et de l'ajout d'éoliennes pèse alors indéfiniment comme une épée de Damoclès sur la tête des résidents. En effet, dans de nombreux parcs les promoteurs fractionnent les implantations et mettent un pied dans la porte en installant trois éoliennes peu impactantes, pour revenir rapidement en implanter d'autres. Notre commune qui souhaite donner un nouvel élan au tourisme doit aussi prendre conscience que les géantes industrielles feront fuir les touristes qui ne viennent chez nous que pour le calme, l'environnement naturel et le caractère sauvage de notre campagne, comme les résidents d'ailleurs.
D'autre part, les éoliennes vieillissent vite (souvent plus vite que les promoteurs ne l'annoncent). En fin de vie elles représentent un danger pour les personnes et pour l'environnement, le démantèlement est alors obligatoire et imposé par l'état. Aucun engagement pris par les exploitants ne pourra garantir totalement une prise en charge de ces démantèlements extrêmement coûteux (150 000 à 300 000 euros). Les promoteurs disent parfois provisionner des fonds à cet effet mais les sommes sont très inférieures au coût réel et rien ne garantit que ces fonds seront encore disponibles le moment venu. En effet les entreprises d'aujourd'hui n'existeront certainement plus dans vingt ans. Les parcs éolien sont une manne pour les spéculateurs et sont souvent revendus plusieurs fois, notamment à des fonds de pension à l'étranger (Chine). Le risque est grand qu'il n'y ait plus aucun interlocuteur au moment du démantèlement, le coût sera alors certainement imposé aux propriétaires des terrains s'ils sont loués et/ou aux communes pour les terrains vendus (14000 éoliennes étaient déjà abandonnées aux USA en 2016).
- Impact écologique :
C'est le deuxième argument des promoteurs et constructeurs éoliens. Ils l'utilisent largement en laissant croire qu'il est positif, en communiquant sur le réchauffement climatique et le bien de la planète pour repeindre en vert et couronner de bons sentiments des investissements qui ne sont que des spéculations financières. Ainsi, ils n'hésitent pas à qualifier d'égoïstes ceux qui se dressent sur leur chemin. Il est évident que derrière les grands mots et les bons sentiments écologiques se cache un seul et unique intérêt : l'argent. Un mot a été créé pour cela, l'écoblanchiment ou verdissage (Greenwashing en anglais). Ils savent souvent utiliser l'argument écologique et une partie de leur argent pour mieux aveugler, communiquer, désinformer, séduire, endormir, voire corrompre. Engie (ex GDF Suez), l'actionnaire principal de la CNR qui a contacté Ranchal pour l'implantation semble être un interlocuteur de choix dans ce domaine, elle a obtenu le second prix "Pinocchio du climat" en 2015 dans la catégorie "greenwashing", prix remis aux meilleurs écoblanchisseurs pour l'écart entre leurs discours et leurs activités concrètes. Ainsi on nous décrit une énergie "bucolique" et l'on "oublie" de parler de la déforestation indispensable pour élargir et renforcer les chemins d'accès existants, percer ceux nécessaires à l'acheminement des géantes et des grues par les convois exceptionnels, on "oublie" les vastes plateformes qui les accueillent. On "oublie" les 1500 tonnes de béton nécessaires au maintien de chacune d'entre elles, blocs indestructibles et inenlevables qui resteront sur place pour l'éternité. On "oublie" aussi de parler des immenses tranchées et/ou des lignes électriques à haute tension indispensables à l'acheminement de l'électricité produite. Où passeront les lignes qui doivent rejoindre Cours la ville selon les études de 2009 ? Combien d'hectares devront encore passer sous les bulldozers ?
On "oublie" aussi souvent de parler des impacts sur la faune sauvage et domestique (élevage), du recyclage impossible des éoliennes et de leur bilan carbone loin d'être aussi bon qu'il en a l'air. Hormis le fait qu'elles contiennent des terres rares, elles sont coûteuses en CO2 lors de leur construction , leur transport et leur démantèlement, elles ont même un effet pervers qui aggrave le réchauffement climatique. En effet, quand elles représentent une trop grande part de la production, l'électricité ne se stockant pas, elles imposent fréquemment, quand le vent est trop faible ou trop fort, le démarrage voire la construction de centrales thermiques à flamme hyper-polluantes qui sont les seules à pouvoir palier à l'irrégularité de leur production et qui viennent largement annuler leur bilan carbone positif.
- Stratégies d'influence : N'allons nous pas être manipulés par des intérêts qui nous échappent ?
La stratégie des promoteurs a déjà été décortiquée et analysée a posteriori par les précédentes victimes du lobby et nous constations en 2009 que nous étions soumis au canevas traditionnel : Trouver ou influencer quelques élus qui porteront le projet, l'étendre à des communautés de commune pour diluer les responsabilité, conserver le secret le plus absolu pendant le plus de temps possible de façon à retarder le débat au maximum voire à l'éviter, communiquer sur le réchauffement climatique global dans les écoles et dans la presse pour culpabiliser les premiers concernés et leur faire oublier les nuisances locales. Finir en présentant une enquête d'impact généralement complaisante avant le lancement des travaux. Plusieurs lobbys y travailleront :
- Lobby financier : Les constructeurs, installateurs et exploitants s'allient à ceux qui investissent dans l'éolien, les plus-values sont énormes et ils sont prêts à tout pour que les projets aboutissent. Leur unique problème étant de trouver des sites d'installation. Des sommes folles sont investies dans le lobbying de l'énergie, Engie a par exemple déclaré plus de 600 000 euros de lobbying en France et plus de deux millions d'euros en Europe en 2017.
- Lobby politique : Emmanuel Macron vient d'annoncer arbitrairement le triplement du nombre d'éoliennes. A l'heure où les citoyens réclament plus de démocratie, de justice et de respect, le gouvernement passe en force pour imposer les parcs éoliens aux populations qui protestent. Si nos élus locaux signaient un quelconque engagement, il serait pratiquement impossible de revenir en arrière. En effet le gouvernement vient de faire passer un décret certainement dicté par les lobbyistes. Ce décret (2018-1054 du 29/11/18. Article 23) permettra de tenir ces objectifs en méprisant les collectifs de riverains. Il oblige dorénavant les associations d'opposants à aller directement en cour d'appel, procédure unique et très coûteuse, muselant ainsi les pauvres gens tout en favorisant les riches investisseurs. D'autre part le décret réduit également le temps de recours à deux mois, le rendant impossible à des gens qui n'ont pas les moyens de financer des avocats, des spécialistes et des études d'impact contradictoires. Une énorme pression est mise sur les politiciens et fonctionnaires de tous niveaux (préfets, sous préfets, députés, maires...) pour que les engagements sur les énergies renouvelables signés à la va-vite soient tenus coûte que coûte sans prendre le temps de la réflexion sur les spécificités des sites concernés.
- Lobby régional : Les retombées fiscales pourraient attirer les convoitises des communautés de communes et des villages voisins, notamment Poule et Belleroche, peut être Belmont, Thel, Saint Nizier. En effet une éolienne posée d'un côté du chemin de crête serait à Ranchal ; dix mètres plus loin, de l'autre côté du même chemin, elle serait cadastralement dans la commune voisine. Ainsi, elle serait proche du bourg de Ranchal tout en étant à 4 kms de Poule ou 3 km de Belleroche. Notre village et nos hameaux se trouvent de surcroît sous le vent dominant (nord à nord-ouest) et seraient ainsi impactés au maximum. Cette éolienne pourrait donc être à moins de 1000 mètres de hameaux comme "le Mont Pinay", "les Rousselles", "la Luire", "la Villoterie", "Les grandes Fayes", "le Pradon", "les Trembles", "Polcy", "le Perrier", "la Bretonnière", "le Gatier", "les Prés du bois" tous situés sous le vent dominant. Ces communes voisines sur le cadastre mais dont les habitations sont beaucoup plus éloignées et sans être sous le vent pourraient donc avoir un intérêt à ce que le projet voit le jour puisqu'elles pourraient en récolter les fruits sans en subir les nuisances. Il n'en sera certainement rien car cela serait évidemment immoral et indécent. Qui oserait imposer des nuisances à son voisin sans se les imposer à lui même et cela par pur intérêt personnel ? De plus la solidarité et la compassion propre à notre région les conduiront certainement à se joindre à nous dans le refus de la destruction de nos paysages communs. C'était l'orientation prise en 2009 et en 2019 mais, une fois encore, les élus changent.
En 2024, encore une tentative pour nous imposer ce que nous ne voulons pas par le biais des cartes ZAENR !
On en a marre !
Vous le constatez, grâce à la profonde réflexion menée en 2009 puis en 2019, nous sommes en mesure de poser d'emblée les vraies problématiques, et cette liste est loin d'être exhaustive. Il faut veiller à ne pas se voir imposer un si grand bouleversement par des financiers qui n'ont rien à faire de nous et de notre qualité de vie. Malgré les mouvements sociaux récents qui montrent pourtant que le peuple ne veux plus se voir imposer des règles fixées par des technocrates avides d'argent, malgré notre opposition de 2009 et nos arguments qu'ils connaissent, ils reviennent sans aucun respect ni aucune considération pour les ruraux silencieux que nous sommes censés être. Opportunistes, ils veulent tenter leur chance avec le nouveau conseil municipal.
Réagir immédiatement n'est pas paniquer précocement. Dans les parcs existants, ceux qui pensaient avoir le temps il y a quelques années s'expriment aujourd'hui amèrement en avouant qu'ils ont réagit trop tardivement. Il ne faut pas nous retrouver dans la situation des habitants de ce petit village du Cantal qui ressemble à Ranchal qui lancent de pathétiques "Maintenant elles sont là", "Je ne peux plus vendre ma maison", "Personne ne parlait de nuisances, on ne nous parlait que d'argent, c'est le drame cet argent" etc. Il est important dès maintenant d'en parler, de faire circuler les informations et de tous nous réunir derrière nos élus pour refuser ce projet dès le départ. Ils ont besoin d'une population mobilisée pour pouvoir résister aux pressions dont ils vont une nouvelle fois faire l'objet. Nous faisons confiance à notre nouveau maire et à notre nouveau conseil municipal pour protéger les intérêts des ranchalais et pour ne prendre aucun engagement qui pourrait aboutir à une catastrophe ; un doigt dans l'engrenage et rien ne pourra plus arrêter la machine. Je crois qu'ils savent qu'ils n'ont pas été élus pour céder à des intérêts financiers qui nous dépassent en sacrifiant notre patrimoine ainsi que nos vraies richesses : nos paysages, notre qualité de vie et notre population unie ; ces richesses dont on ne prend conscience que quand on les perd.
"Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets"
(A. Sauvy)
NB : La photo de haut de page date de 2010, c'est une simulation faite grâce à des calculs mathématiques de perspective précis pour des éoliennes de 150 mètres. Elle permet la prise de conscience du gigantisme sans préjuger
d'un lieu d'implantation. Aujourd'hui, dix ans plus tard, les éoliennes ont grandi et elles pourraient largement dépasser les 200 mètres.